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Le jeu de sport futuriste ultra violent, contrôlé d'une main de fer par le DGB (DreadBall Government Body), apporte aux masses de la SCPG un spectacle hors norme et incroyable où le sang se mêle à la sueur. Les nouveaux gladiateurs entrent dans l'Arena. Préparez-vous ce soir pour un nouveau match de DreadBall !
MATÉRIEL
Un livret de règles de 210 pages (pour la version Collector)
BUT DU JEU
Deux équipes (voire plus) s'affrontent sur un terrain en néodurium pour marquer des Strikes (des buts) et amener leur équipe à la victoire !
LE JEU
Le DreadBall est un mélange entre Hockey sur Glace (sans la glace) et Basketball. Les joueurs sont équipés de gants spéciaux leur permettant de ramasser et d'envoyer la balle à plus de 300km/h vers la zone de Strike (afin de marquer des points). Comme tout bon sport futuriste qui se respecte, la violence est de mise, ce qui n'est pas sans rappeler des films tels que Rollerball.
INFOS
DreadBall 2.0
Comité des Règles Mantic
à partir de la 1ere édition
créée par Jake Thornton
Date de sortie : (2e édition)
UK : Septembre 2017
Kickstarter : OUI
Chaque joueur prendra le rôle du Coach de l'équipe. De ce côté là, il y a le choix, pas moins de 29 équipes diverses et variées sont disponibles. Humains, Marauders, Veermyns ou encore Asterians, tout le bestiaire créé par l'équipe de Mantic dans son univers futuriste (Warpath, un autre jeu) est présent.
Les figurines sont organisées en trois postes distincts : Les Strikers, qui sont formés pour marquer des Strikes ; les Guards, les costauds orientés sur le combat et les Jacks, les hommes à tout faire, capables aussi bien de marquer que de frapper l'adversaire.
Un match se déroule sans le moindre arrêt (on ne replace pas ses joueurs après un Strike marqué) comme au Basketball, ce qui rend les matchs dynamiques et nerveux. Il faut donc penser à son attaque mais également à sa défense à chaque instant.
Le terrain est une arène ovale divisée en cases hexagonales. Chaque joueur possède un socle hexagonal permettant de visualiser son arc avant et son arc arrière (très important, surtout si on vous frappe dans le dos !)
La balle est envoyée au moyen d'un canon au centre du terrain (clin d'œil à Rollerball), et mieux vaut ne pas rester sur la trajectoire de la balle à ce moment là !
L'équipe ayant l'initiative va devoir récupérer la balle et amener un de ses joueurs dans une des zones de Strike du camp adverse.
Une équipe possède cinq jetons d'Action à chaque Rush (le Rush étant un Tour dans un match de DreadBall). Une figurine peut recevoir jusqu'à 2 jetons d'Action par Rush. En plus de ses actions, une figurine peut bénéficier d'Actions Gratuites en fonction de ses réussites.
Une action est effectuée simplement en lançant 3D6 et en comparant le résultat de chaque dé à la valeur de la caractéristique utilisée (Force, Agilité, Habilité, Vitesse, etc.) et/ou en fonction des scores obtenus par l'adversaire (dans le cas d'un affrontement entre deux figurines).
Il y a trois zones de Strike dans chaque camp. Chacune de ces zones donne des points à l'équipe qui réussi à marquer (1 point pour les zones les plus proches, 3 points pour la zone la plus éloignée). Il y a également une zone de tir bonus qui rapporte 1 point supplémentaire si le Strike est marqué depuis celle-ci.
À chaque fois qu'une équipe marque, le marqueur de score est déplacé en fonction sur la piste de score, à l'avantage d'une équipe ou d'une autre. Le score sera toujours positif pour l'une ou l'autre des deux équipes, et il ne peut y avoir d'égalité (à l'exception du zéro). Au bout de 14 Rushes, si le score est à zéro, une Mort Subite est enclenchée. La première équipe à prendre l'avantage remporte le match. On peut également gagner le match en éliminant tous les joueurs adverses, mais ça c'est une autre histoire ! Si une des deux équipes atteint 7 points à un moment donné du match, elle gagne automatiquement.
Le DreadBall étant un sport violent, il est de mise de frapper généreusement son adversaire, voire même de le tuer (au plus grand plaisir des fans qui regardent le match). L'action pour frapper un adversaire est appelé Slam. C'est un des termes phares du DreadBall.
Les Fautes sont également encouragées au DreadBall, mais l'Arbitre (un Robot sans état d'âme) n'hésitera pas à sortir les joueurs, à moins que le reste de l'équipe s'organise pour qu'il ne se rende pas compte de la faute commise !
Lorsqu'elles sont blessées ou qu'elles sont sorties par l'arbitre, les figurines sont placées dans une zone spéciale commune. Elles résident là jusqu'à ce qu'elles aient payé leur dette envers l'arbitre ou recouvert leurs esprits (3 Rushes au maximum). Si la blessure ou la pénalité va au-delà de 3 Rushes, la figurine est considérée comme expulsée ou trop meurtrie pour reprendre le match.
Les joueurs utiliseront des Cartes de DreadBall leur permettant d'effectuer plus d'actions pour leurs figurines, d'améliorer leur chance de réussite ou même d'enclencher des évènements dramatiques ou bénéfiques.
Le DreadBall existe également sous des formes différentes, tels que l'Ultimate, la version multi-joueurs du Dreadball (de trois à six joueurs), et qui propose une version particulièrement spectaculaire de ce sport, ainsi que la version Xtreme (qui est une boite de jeu à part entière), où s'affrontent illégalement la lie de GSCP (Grande Sphère de la Co-Prospérité).
COMMENTAIRES
DreadBall est apparu en 2012. Avec son look très "Années 80" (un mélange de Tron, Rollerball et SpeedBall), DreadBall a réussi à faire son chemin parmi quelques afficionados. En 2017, Mantic a présenté une nouvelle édition du jeu (la 2.0) afin de corriger et unifier les règles du jeu (divisée alors en 6 livrets !) et améliorer le corps de règles. Pari réussi, car le jeu gagne en fluidité et nervosité, mais aura tendance à être un petit peu plus long que lors de la première édition (45 minutes par joueur au lieu de 30 auparavant).
DreadBall est souvent comparé à BloodBowl (Games Workshop), mais les similitudes n'iront pas plus loin que les premières races d'équipes communes à beaucoup de jeux (Humains, Orcs, Nains, etc.) et sur la violence de ce sport. DreadBall est de loin bien plus tactique et intéressant que son concurrent, et le jeu ne repose pas uniquement sur sa réussite aux jets de dés (même si cela est quand même une donnée particulièrement importante et commune à tous les jeux utilisant des dés !).
DreadBall est un jeu particulièrement prenant, car aucun match ne se ressemble. Les (trop) nombreuses équipes existantes permettent de varier les plaisirs et l'intérêt de ce jeu réside dans l'organisation de Championnats/Tournois (ce qui est, après tout, le propre d'un sport !).
La Seconde édition corrige effectivement les quelques petits défauts d'équilibrage du jeu, supprime tout ce qui ne servait à rien (ou presque) et améliore le système dans son ensemble en modifiant juste un point ou deux, mais qui auront des répercussions générales. Nous avons là un jeu abouti, fluide, dynamique et particulièrement fun où la victoire se détermine assez souvent après un match âpre et serré.
En plus de la base du jeu, créé en 2012 par Jake Thornton (Solomon Kane, Deadzone, Dungeon Saga, etc.), Mantic a fait encore une fois appel à son fameux Comité des Règles, un base solide de joueurs expérimentés, afin de retravailler les règles pour obtenir une version aboutie. C'est un pari gagné qui avait déjà fait des merveilles pour la seconde édition de Deadzone.
La version française des règles de DreadBall est déjà disponible (dans sa version simple à l'heure où j'écris ces lignes). Elle est très bien rédigée mais souffre cruellement d'une utilisation abusive des termes francisés qui peuvent gâcher le plaisir de découvrir l'univers de DreadBall/Warpath. Les termes phare et identitaires de DreadBall tels que Strike, Slam, Rush, Jack, etc. ont été traduit par des termes peu excitant comme But, Offensive , Percussion , Demi et j'en passe... (la balle est devenue un ballon... ).
En tant qu'afficionados de DreadBall, je dois vous avouer que cela me fait bouillonner intérieurement, mais il y a plus grave dans la vie.
Les Cartes de DreadBall francisés ont subi également les affres d'une traduction trop poussée, mais les joueurs n'y prêteront plus vraiment attention après quelques parties. Reste toujours la possibilité de concevoir ses propres cartes pour profiter de DreadBall ou d'utiliser les cartes en VO qui ne sont pas très difficile à traduire.
Type de Jeu : Jeu de Sport
Nombre de Joueurs : 2
(et jusqu'à 6 dans sa version Ultimate)
Présentation : 8/10
Clarté des Règles : 8/10
Originalité : 6/10
Nous aimons : ♥ ♥ ♥ ♥
EN BREF